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Bilan de santé de la Pac Piqûre de rappel de la Fnsea

Le syndicat majoritaire a tenu à faire le point sur ses positions concernant la mise en oeuvre du bilan de santé de la Pac sans donner toutefois d’indications sur les moyens pour y parvenir. Il reviendra au gouvernement de trancher et d’utiliser au mieux les marges de manœuvre dont il dispose.

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Ils défendaient le revenu des éleveurs et une prime de 12 euros
en novembre dernier à Paris (© Terre-net Média)

A quelques jours des arbitrages gouvernementaux, la Fnsea a tenu à faire une mise au point sur la façon dont il envisage la révision de la Pac avant sa réforme en 2013. Ses propositions se veulent consensuelles pour pouvoir rassembler, sous la même bannière, les céréaliers et les éleveurs.

« C’est au gouvernement et au président, Nicolas Sarkozy, qu’il reviendra de prendre les décisions qui s’imposent et d’en assumer la responsabilité » explique Dominique Barrot, secrétaire général. Par exemple, en fixant le montant de la prime herbagère ou encore le taux de prélèvement sur les Dpu pour financer le rééquilibrage des aides.

Le syndicat majoritaire a donc réaffirmé ses attentes sans donner explicitement « les recettes » pour les satisfaire (autrement dit les outils à employer). Au nombre de cinq, elles visent à satisfaire les quatre priorités que la Fnsea s’est données. Ainsi, «la politique de soutiens doit rester une politique économique de production» qui prend en compte, entre autres, la question des handicaps naturels. Elle devra aussi garder un lien entre le végétal et l’animal en ayant conscience que « s’accrocher aux références historiques n’est pas une solution durable ».

Dans ces conditions, la Fnsea défend le maintien d’une certaine dose de couplage (75% pour la Pmtva, une aide supplémentaire à la brebis de 12 euros) même si, sur ce point, la France est en porte à faux avec ses partenaires européens. « Et le rééquilibrage ne doit pas être réalisé au détriment des céréaliers en finançant les mesures retenues sur leur dos, c'est-à-dire en réduisant leurs Dpu ‘‘grandes cultures’’ », défend Dominique Barrot, secrétaire général de la Fnsea.

Maintenir des aides du premier pilier sans être attachées à des Dpu 

Le syndicat majoritaire tient à ce que le rééquilibrage aboutisse à la mise en place d’une prime à l’herbe et d’une aide au lait de montagne mais aussi à la création d’un dispositif assuranciel. Il souhaite que le premier pilier des aides ne soit pas à l’avenir réduit à des Dpu qu’il sera difficile de justifier à long terme auprès de la collectivité. Le premier pilier doit en revanche pouvoir accompagner économiquement certaines productions, particulières au modèle agricole français, sans les attacher à des droits à paiement unique.

Quant aux aides du second pilier, le syndicat majoritaire estime que l’Etat ne peut se contenter d’un cofinancement des mesures communautaires à hauteur de 25%. La Fnsea a d’autres ambitions et demande de porter à 300 millions l’enveloppe de crédits à affecter au second pilier- part nationale. Ces fonds serviraient à la fois à soutenir l’agriculture biologique ou encore l’installation sans oublier de compenser l’handicap naturel à la hauteur des besoins ressentis par la profession.

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